Préambule

Les poulpes sont des mollusques céphalopodes communs en Méditerranée. On les rencontre sur les fonds rocheux, à faible profondeur, en toutes saisons et plus fréquemment dès septembre, lors de la reproduction. Ils se caractérisent de leurs cousins, les seiches et les calmars ou encornets par l'absence de coquille interne.

A l'inverse des langoustes ou des homards qui vivent dans des cavités rocheuses, les crabes-araignées sont des crustacés que l'on rencontre au printemps, lors de la reproduction, dans les herbiers de posidonies.

Les mollusques


Le poulpe vit à faible profondeur et pour le débutant, c'est une cible facile et un apprentissage à la pêche sous-marine. Ce mollusque céphalopode fréquente les fonds rocheux riches en anfractuosités, failles et cavités dans lesquelles il élit domicile. A trou, il protège sa calotte avec un tentacule, et si on tente de le saisir, il s'agrippe grâce à ses ventouses aux parois du rocher d'où il sera extrêmement difficile de le déloger. Dans ces conditions, un poulpe mal flêché se déchirera et vous échappera. J'avais capturé ces poulpes à Carry-le-Rouet, au mois de septembre, quand les eaux sont chaudes et quand les poulpes lascifs se rapprochent du rivage pour frayer.

poulpes
poulpes

Un poulpe, lorsqu'il est à trou, se positionnera toujours au bord afin de mieux observer ce qui se passe à l'extérieur. Si vous en apercevez un dans cette position, ajustez sa calotte et flêchez-le promptement avant qu'il ne s'enfonce dans son trou, puis tirez vivement à vous. Ainsi vous êtes quasiment sûr de le récupérer. Un poulpe est vulnérable lorsqu'il est hors de son abri. Lorsque vous coulerez sur lui, sa couleur va changer et s'obscurcir en signe de danger, puis il esquissera un mouvement de fuite. La promptitude étant toujours de mise, vous pourrez le saisir par la calotte avec les mains, puis le ramener à la surface. Pour le tuer, il vous faut pratiquer, avec votre couteau, une entaille à la base des yeux, là où se trouvent les organes vitaux. Les muscles vont se détendre naturellement et il ne s'agrippera plus à vous si vous l'accrochez à votre ceinture. Daniel a pêché les siens au mois de juin, dans les calanques de Marseilleveyre, alors que les eaux étaient encore froides pour la saison.

Mois d'avril : la mer était calme et je sais qu'à cette époque de l'année, on trouve des seiches entre le cap Nègre et le Rayolet, car elles viennent frayer entre bancs de sable et posidonies. Par le passé, j'en avais pêché de très grosses, mais là j'ai du me contenter de prises plus modestes. La première avait pris la couleur sombre d'un herbier de posidonies sur lequel elle s'était posée, et si ce n'avait été l'agitation d'un gros labre venu s'y camoufler, nul doute que je serai passé à côté sans la voir. La seconde était à moitié enfouie dans le sable dont elle avait pris la teinte. C'est la découpe de son corps qui a attiré mon attention. Autant dire que les seiches sont des mollusques faciles à capturer car elles se déplacent assez lentement, contrairement au calmar qui a des accélérations soudaines et se met rapidement hors de portée de tir. 

seiches

Les crustacés


J'avais pris un gros crabe-araignée au cap Camarat, au mois d'avril, puis l'année suivante, aux Embiez, un couple dont la carapace orangée se détachait sur les posidonies. Ces crabes indolents, qui comptent sur les pointes hérissant leur carapace pour dissuader leurs éventuels agresseurs, ne sont pas combatifs. Rares aussi sont les langoustes : leur taille est plus petite que celles de l'océan, et leur capture difficile à cause de leur extrême mobilité. Quant aux homards, on peut les rencontrer dans les gruyères et dans les épaves, parfois à proximité des congres.

crabes araignées

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